Qu’est ce le contrat de sécurisation professionnel ?

Qu’est ce le contrat de sécurisation professionnel ?

septembre 7, 2024 0 Par Marc

Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) est un mécanisme conçu pour soutenir les employés touchés par un licenciement économique. Ce dispositif a pour objectif de faciliter leur réinsertion professionnelle grâce à diverses mesures d’accompagnement, telles que des formations et un suivi personnalisé.

Les caractéristiques et avantages du CSP

Pour en bénéficier du CSP, certaines conditions d’éligibilité doivent être respectées. Ce dispositif s’adresse aux salariés travaillant dans des entreprises de moins de 1 000 employés, ainsi qu’à ceux des entreprises en redressement ou liquidation judiciaire, indépendamment de leur taille. Un autre critère important est l’ancienneté : les salariés doivent avoir au moins un an d’ancienneté pour pouvoir prétendre à des indemnités spécifiques dans le cadre de la formation en csp. Cependant, même les salariés ayant moins d’un an d’ancienneté peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

En termes d’avantages, le CSP permet au salarié de recevoir une allocation de sécurisation professionnelle (ASP) équivalente à 75 % de son salaire brut antérieur, et ce pendant 12 mois. Cette allocation assure une stabilité financière pendant la période de recherche d’emploi. De plus, le CSP propose un suivi personnalisé par un conseiller de France Travail, avec des bilans de compétences et des formations adaptées aux besoins du salarié. Ce soutien sur mesure vise à rendre les bénéficiaires plus compétitifs sur le marché du travail. Selon les statistiques, environ 50 % des salariés en CSP retrouvent un emploi durable dans les six premiers mois, ce qui démontre l’efficacité du dispositif.

Le processus de mise en place du CSP

La mise en œuvre du CSP débute par une proposition de l’employeur. Lors d’un licenciement économique, l’employeur doit informer le salarié de l’existence du CSP à différentes étapes du processus de licenciement, notamment lors de l’entretien préalable. Le salarié a ensuite 21 jours pour accepter ou refuser cette proposition. En cas d’acceptation du CSP par le salarié, le contrat de travail est résilié d’un commun accord, sans période de préavis.

Concernant les obligations financières, l’employeur doit verser une contribution à France Travail. Si le salarié accepte le CSP, cette contribution équivaut à trois mois de salaire brut. En cas de refus, l’employeur doit verser une contribution de deux mois de salaire brut. Le CSP est donc un dispositif auquel l’employeur contribue financièrement, qu’il soit accepté ou non.

Le CSP se termine soit lorsque le salarié retrouve un emploi durable, soit au terme des 12 mois d’accompagnement. A la fin du contrat, si le salarié n’a pas trouvé d’emploi, il peut bénéficier de l’allocation de retour à l’emploi (ARE). Le CSP, bien que temporaire, constitue ainsi une passerelle efficace vers l’emploi, offrant aux salariés une aide précieuse pour leur réinsertion sur le marché du travail.